-
Le judo handisport est pratiqué par les malvoyants et les handicapés physiques mais avec des règlements différents. Les handicapés mentaux peuvent aussi partiquer le judo, les cours sont entièrement adaptés à leur handicap pour une recherche de bien être.
Les déficients visuels.
Les déficients visuels doivent avoir une acuité visuelle inférieure à 6/60ème au meilleur oeil avec correction, ou un champ visuel inférieur à 20°. Ils s'expriment en "loisir" ou en compétition. Celles-ci sont organisées pour garçons et filles de tous âges, depuis le degré national jusqu'au plus haut niveau international : le judo pour déficients visuels est une discipline des Jeux Paralympiques. C'est le même sport que celui des valides qui est pratiqué ; seules des adaptations d'arbitrage sont mises en oeuvre pour les rencontres spécifiques. Les grades sont les mêmes que ceux des valides.
Les Handicapés physiques.
Les handicapés physiques (amputés en fonction du niveau d'amputation, hémiplégiques, infirmes moteur d'origine cérébrale, paraplégiques) pratiquent en "loisir" un judo différent. La finalité de la pratique est, pour eux, axée sur la maîtrise technique qui débouche sur la self défense. Des rencontres techniques sous forme de challenges régionaux commencent toutefois à se mettre en place.
Les handicapés mentaux.
L'adhésion à une structure instituée (l'association, le dojo), peut être un lieu d'éclosion de bien être, ou de mieux être, ou tout simplement un espace approprié d'existence et d'expression.
Mais de quel bien être parle-t-on exactement ?
La notion est plutôt confuse et les attentes diversifiées.
Le judo pour handicapés mentaux offre de nouvelles perspectives relationnelles et éducationnelles dans l'acceptation de la différence, par la reconnaissance de qualités, de capacités ou de caractéristiques alors inestimées.
Il ne faut rien en attendre quant à une hypothétique résorption du handicap, bien évidemment, mais plutôt y voir une occasion supplémentaire d'intégration sociale et d'éducation corporelle.
Le judo, par l'atmosphère qu'il inspire, et la satisfaction immédiate qu'il procure, créé un centre d'intérêt commun chez nos pratiquants, par l'apprentissage technique et l'application pratique dans la confrontation physique, et la mise en place de situations d'exercices et de jeux, qui, pour l'éducateur, vise aussi au développement psychomoteur des enfants.
Le mot du prof :
Ce qui m'intéresse, c'est de progresser avec ce qu'il y a de positif chez le pratiquant, c'est à dire avec ce qu'il sait faire, et non pas seulement, avec ce qu'il ne sait pas faire.
Je me dois, dans la construction de mes séances, de tenir compte du "particularisme" de mes élèves, en m'adaptant aussi à leurs réactions spontanées : un exemple concret, si 2 d'entre eux se courent après, il est peut être alors temps, de passer à un jeu de poursuite, s'ils s'attrapent, je peux rebondir sur des situations de kumi-kata (saisies).
Le temps ne compte pas chez les handicapés mentaux, la patience est une donnée à prendre en considération, car tout est démesurément long.
Si l'on veut que des déclics se produisent, la communication doit absolument passer.
J'aime beaucoup cette citation relevée dans un article sur le handicap :
"L'important en communication, c'est l'accusé de réception"
Mais cette communication n'est pas forcément verbale, elle se traduit aussi par le corps, l'acte, "l'agir", ayant fonction de parole.
Notre section compte actuellement 4 adhérents. Nous aimerions pouvoir intégrer quelques nouveaux arrivants, en gardant toutefois, la spécificité de notre séance hebdomadaire du samedi matin, à savoir, un groupe restreint, permettant une ambiance plus conviviale, ainsi qu'une disponibilité plus adéquate et individualisée.
Patrick et Jean Baptiste ont entamé leur 3ème saison sportive, débutée à Conflans en 2004, poursuivie en 2005 au CLOCA. Je voudrais saluer l'initiative de Corinne Dalion, maman de Jean Baptiste, qui avait lancé cette section de Conflans, et qui nous a quitté, et la gentillesse de Sylvie Bénard, toujours disponible, qu'il n'a pas été difficile de convaincre, de bien vouloir monter un cours adapté en septembre 2005.
Jérémy et Antoine en sont à leur 2ème saison d'affilée.
Nous avons participé la saison dernière à un entrainement de masse handisport à Poissy, et un autre en décembre dernier, à l'Institut National du Judo, à Paris.
Jean Baptiste a goûté à la compétition dans un challenge inter-clubs à Louveciennes en juin dernier.
Patrick, qui en redemande, vient également le mercredi, s'intégrer dans le groupe des poussins.
Merci à Annie et Patrick, les parents d'Antoine, qui interviennent à tour de rôle chaque samedi, et qui par leur présence et leur collaboration, m'ont permis d'avancer, ont contribué aux progrès de leur fils et du groupe en général.........avec la participation occasionnelle du petit frère Manu, lui même pratiquant du mercredi.
Chacun a pû recevoir à Noël, un sac de sport et un diplôme, récompense de leur abnégation, aimablement offert par la mairie d'Achères.
Puisse le judo permettre de dépasser la notion de thérapie par le sport, pour simplement faire accéder le handicapé mental au statut de personne.
Hervé
Cours de HandiJudo :
Les cours suivant sont donnés au complexe sportif Pierre de Coubertin rue de Saint Germain, 78260, Achères. Pour tous renseignements n'hésitez pas à venir nous voir.
Jours |
Horaires |
Professeurs |
Samedi |
11h30/12h30 |
H.Senn |
Les différents évènements de la section HandiJudo :
Entrainement Handijudo à l'Institut National du Judo le 13/12/2006
Samedi 9 Décembre 2006 (Téléthon 2006) : | |||
Les photos peuvent-être supprimées à la demande des parents. |